Les Moana's

Les Moana's

dimanche 15 septembre 2013

Majorque - cala Varquès - Porto Colom


Dimanche 15 septembre

Ciel couvert, très lourd, très chaud, vent nul dans la cala Sa Font.

On quitte le coin en milieu de matinée, après avoir peu dormi pendant la nuit à cause du roulis.

Il est prévu que l’on retrouve Stéphane et Frédérique en milieu d’après-midi dans les calanques Magraner, Barquetas et Virgil, on verra selon le monde et la houle où jeter l’ancre, probablement dans la cala Magraner qui remonte au nord et donc plus protégée.            



Avant midi, on décide de faire une escale dans la baie de Canyamel, pour aller visiter la grotte de Arta, accessible à pied.

On veut faire la surprise aux enfants.            






L’entrée de la grotte est visible depuis la mer :            

On mouille devant la grande plage de sable.            


Mais on est face à une houle de 2m.

Guy fait l’acrobate pour descendre dans l’annexe puis il part seul pour repérer les lieux.

Aller sur la plage, impossible, les rouleaux éclatent sur le sable, éventuellement on pourrait débarquer mais c’est dangereux, et on ne pourra jamais repartir.

Vers les rochers, rien, pas d’endroits ou la mer est calme, pas d’accès.

Il reste le ponton de débarquement, mais idem, la houle est trop forte.            






Seule solution, y aller à la nage tous les quatre, en slalomant au milieu des méduses… évidemment ce n’est pas réaliste.

Bon, bein on repart 1h plus tard, très très déçus, satanée houle !

Cap sur les calas Magraner, Barquetas et Virgil.


Vers 16h30, une vilaine bande de nuages venant du nord nous rattrape.    
        


On décide d’aller dans la Cala Varquès située un peu avant les autres, de façon à être à l’ancre avant que la pluie nous tombe dessus, on attendra que le grain passe, ou alors on restera là pour la nuit, on verra. Il y’a de belles grottes à l’entrée, à visiter en annexe, ou à la nage.            

Une grande arche !            

Les grottes sur la rive nord de la cala :            


Le grain est sur nous, et la luminosité nous offre un beau spectacle de couleurs            








Stéphane et Frédérique ne sont toujours pas là, on a eu du mal à les joindre dans la journée, on n’est pas certains qu’ils aient eu notre message disant qu’on changeait de calanque, à cause du mauvais temps.

Les voiliers au mouillage s’en vont les uns après les autres, on restera finalement seuls.

La houle est de plus en plus forte, le vent monte, et le grain s’est transformé en gros coup de vent qui n’a pas l’air de vouloir nous lâcher.

Moi, je suis crevée, je vais m’allonger et je m’endors, malgré les creux de 2m qui secouent MOANA et le font taper.

18h, les copains sont là, ils nous font signe depuis la falaise, juste au dessus de la grosse grotte.            

Ils nous prennent en photo et nous filment          




vidéo :


La mer est en colère :







Impossible d’aller les chercher, la plage arrière du voilier tape fort, pas question de mettre l’annexe à l’eau.

19h Guy met en route le moteur, on décide d’aller se mettre à l’abri un peu plus loin, à Porto Colom, au mouillage à l’entrée de la baie.

Mais le guindeau casse à ce moment là.

Guy sort les outils mais rien n’y fait. Son dos se souviendra pendant quelques jours des 50m de chaine à remonter, alors que MOANA se cabre comme un cheval devant les vagues.

19h15 on quitte enfin la calanque,         
   

Direction Porto Colom, il fait presque nuit.



Navigation mouvementée, houle de travers, puisque vent et houle d’Est, et on descend vers le sud. Tout tombe dans le voilier, on est secoués, je donne un casse-croûte rapide aux enfants, et avant 20h ils dorment déjà tous les 2, Louna dans sa cabine, Manoa avachi dans le cockpit avec son gilet de sauvetage, on le réveille doucement pour qu’il aille dans sa couchette en marchant, impossible de le porter dans ces conditions, on ne peut pas faire un pas sans se tenir. Ouf un soucis de moins.

21h30, le temps d’entrer dans la grande baie de Porto Colom, il fait bien noir, repérer la zone de mouillage à droite, les bouées du chenal, les bateaux à l’ancre, ceux à la bouée en face… on jette l’ancre entre 2 bateaux, mais il faudra qu’on s’y reprenne à deux fois, il y’a peu de place, les rochers, la profondeur, les voiliers, pas évident. Guy est ravi, il relève l’ancre et recommence. Le vent est d’Est.     
       


On est épuisés, pas question d’aller chercher les amis avec l’annexe. Dodo direct, et ras le bol en pensant au guindeau à démonter le lendemain.

Une journée bien pourrie… on a rien fait de ce qui était prévu, on a loupé les potes et on a de la casse.

Seul point positif : on apprendra le lendemain qu’ils ont sauvé une petite tortue sur le sentier du retour, entre la cala Varquès et la voiture.     
        





Distance parcourue, 20 miles.

           

Lundi 16 septembre

Au réveil, le ciel bleu est revenu.

On est à proximité d’une petite plage.     
       

Les rochers et les maisons ne sont pas loins :            
.



Guy démonte le guindeau, c’est carrément une pièce qui a cassée, irréparable pour le mécanicien de bord.

Au fil des heures, comme c’est le cas depuis plusieurs jours, les nuages arrivent, et le vent se lève, tourne au Sud, du coup on est plus du tout protégé dans la baie à l’ancre, puisque juste en face de l’entrée du port.



Et en prime on recule doucement sur les rochers.           


Si ça continue, vue où se trouve l’ancre, on va tourner et reculer, on aura juste à tendre les bras pour monter sur les échelles et accéder aux maisons. Mais le but n’étant pas de se faire inviter à un barbecue, en abimant le voilier au passage, Guy s’énerve, il en a marre, il relève les 20m de chaine et l’ancre, et on va se mettre en face dans la grande baie bien protégée du vent et de la houle, mais c’est un mouillage organisé sur bouée, donc payant. Les autres voiliers font de même ou s’en vont au large.

Nous on reste, on doit retrouver les copains, on est toujours aussi crevés, et le guindeau est à réparer, on ne sait pas du tout comment.

On râle : c’est un peu gonflé de transformer une baie protectrice en machine à sous.

On s’approche tranquillement de la zone des bouées, et un gentil monsieur d’un certain âge arrive avec son zodiac pour nous aider à nous placer, le futur copain de Manoa, car il lui manque également les 2 dents du haut, mais la différence c’est que celles de Manoa vont repousser.

24€ la nuit sur bouée ! à ce prix là on a tout de même droit aux douches du club nautique.

De toute façon, on n’a pas trop le choix, le mauvais temps est là pour quelques jours et on va profiter de la voiture de Stéphane et Fred pour essayer de réparer le guindeau. Un véhicule, ça tombe bien ! les optimistes diront qu’on a toujours de la chance dans notre malheur.

D’autant que notre ami ‘sans dents’ parle un peu français, on lui explique notre problème de guindeau, et il nous indique un soudeur dans une fonderie (ferreria en espagnol) à 5 minutes en voiture d’ici, plus au sud, sur la route principale. On n’a pas compris toutes les indications, mais on va se débrouiller.

Quant à l’eau, on remplira les bidons, 4 aller retours de 70 litres, soit près de 300 litres, le réservoir sera quasi plein avant de repartir. Mais c’est de l’eau saumâtre, imbuvable.



Les copains nous retrouvent à Porto Colom en milieu d’après-midi, on part à la recherche de la fameuse ‘ferreria’, pendant que Frédérique enmène les enfants à la plage, trop sympa, avec ce qu’on a à faire et l’énervement dans lequel on est, c’est mieux de ne pas avoir les loulous dans les pattes.            



On trouve sans problème la ‘ferreria’, il est 17h passées, c’est encore ouvert, ouf !

On explique notre problème au responsable, en anglais et en espagnol, et il nous dit ok, c’est faisable, et ça sera soudé demain mardi, on peut repasser à la même heure.

Ouf… y’a plus qu’à.

Ensuite, direction un supermercado, on fait des grosses courses d’avitaillement, du lourd, le coffre de la voiture déborde ! 2 allers-retours en annexe jusqu’au bateau, et voilà, frigo et calles pleines.

Apéro sur MOANA, pour souffler un peu.




On récupérera la pièce du guindeau soudée le lendemain comme prévu, travail pas trop mauvais, 60€ en liquide.



On restera à Porto Colom, jusqu’au vendredi 20 septembre, où enfin une amélioration de la météo nous permettra de partir.

Pendant ces quelques jours, le temps est instable, les grains, les coups de vent, et les éclaircies se succèdent.



Porto Colom : port et village (du 15 au 20 septembre)

Zone de mouillage






Coucher de soleil et lever de lune.            




Le phare de Porto Colom :

Direction, le port, le village, le tour de la baie, immense



Un bateau de corsaire, pavillon italien            

Barques de pêcheurs, et garages à bateau


véritable Port Grimaud, en plus authentique !

ça nous fait penser également à l'île de Burano, à Venise, en moins coloré


Le village est situé tout au fond de la baie.            


Ambiance silencieuse, loin des bruits du port et des quais avec restaurants, la quiétude reigne ici. Le village est joli et paisible.



Un bateau de pirate pour les enfants :


un kern ?


A bord...







-------------

Stéphane et Frédérique ayant la voiture jusqu’à mardi soir, on décide d’aller se promener loin du bateau tous ensemble, histoire de se changer les idées. Allez, hop, en voiture Simone !

Direction le monastère de San Salvador qui culmine au-dessus de Manacor et offre une belle vue sur Mallorca, les collines, les montagnes et la mer. Puis la cala Varquès pour pique-niquer, la fameuse où le guindeau a lâché dimanche. Et pour finir les grottes du Dragon, du côté de Porto Cristo, pour remplacer la grotte de Arta loupée dimanche, avant de retourner à la Ferreria.





Monastère de San Salvador (mardi 17 septembre)

Le Monastère est bien visible d’en bas, le Monastère sur un promontoire, la croix sur l’autre, et la statue sur le troisième en arrière plan.



Le monastère :   






C'est l'heure de la potion magique (eau potable) :


La statue :
     




‘Trésor’ au pied de la statue, à l’abri des barreaux :

Les lions, gardiens des lieux, ont deux nouvelles recrues :            



Porto Colom vue de là-haut :            

Direction la croix, de l’autre côté de la route, sur le promontoire d'en face :            

Montée à la croix :






Vue sur la vallée





Grotte du Dragon – Cuevas del Drach (mardi 17 septembre)

C’est parti, on descend sous terre pour la visite



  Des stalactites et des stalagmites






Des aiguilles




Cette grotte est remarquable, il n’y a pas un morceau de ‘plafond’ vide, le nombre de concrétions est impressionnant.


Un drap suspendu     



Une rivière souterraine



 L'eau est translucide



Le lac, et les barques            






Après une petite heure sous terre, nous voilà de nouveau à la lumière :




Super balade, merci les amis de nous avoir emmenés ici !

Pour des photos sans flash (interdit), le rendu n’est pas trop mal.

Par contre on n’a pas vu le dragon, était-il endormi ? il semblerait qu’il ait mangé une des chaussures de Manoa.





toboggan naturel



Cala Varquès (mardi 17 septembre)

La cala Varquès est difficile d’accès, la route non goudronnée n’est pas dessinée sur la carte routière de Majorque.

Pourtant cette cala est très fréquentée.

C’est la seconde fois que l’on vient ici, nous par la mer dimanche dernier, et Stéphane et Frédérique ont déjà fait le chemin aller retour.

On se gare au bout de la route en terre, ou plutôt dès qu’il commence à y’avoir beaucoup de voitures, il est plus sage de s’arrêter et continuer à pied, le chemin étant étroit, difficile de faire demi-tour en voiture, et quasi-impossible de se croiser.

On atteint ensuite ceci, la porte est fermée avec une chaine, il ne faut pas être trop gros pour se faufiler. On se demande franchement si on a le droit d’y aller. Mais vu le nombre de voitures, apparemment l’interdiction s’est transformée en autorisation tacite.



Sentier dans la forêt, marche pendant une bonne vingtaine de minutes :



Enfin la plage :           

Pique-nique :            


Malheureusement, le beau temps n’est pas au rendez-vous

La mer est aussi démontée que lorsqu’on y était, pas de voiliers à l’ancre aujourd’hui.

Début de l’exploration des falaises, direction les grottes, pour Guy Louna et moi, Manoa préférant (incroyable !) rester jouer sur la plage.


            
  




Stéphane va se baigner, chapeau ! l’eau est fraîche, le vent fort. Et Fred le rejoint. Mais c’est vrai qu’ils sont là pour quelques jours alors il faut en profiter avant le retour en France et le début de l’hiver. Nous on devient difficiles, on ne se baigne que lorsqu’il fait très chaud…





On atteint la grosse grotte marine, en surplomb, Guy descend tout seul pour aller voir de plus près, je reste avec Louna.




Ouah, on aurait bien aimé l’explorer en annexe celle-ci.

On continue, et nous voilà du côté de l’autre petite calanque, là où il y’a plusieurs grottes à la suite, et une arche naturelle.




Le paradis des grimpeurs … 









------------------



Au revoir les amis, cette fois-ci on ne sait pas trop quand ni où on se reverra… Les rdv en bateau sont compliqués, les plannings difficiles à respecter.  
          


Réparation du Tacktick

Le tacktick est l’appareil qui nous indique la direction et la force du vent, très très utile.

L’an dernier Guy a changé la pile, commandée en Italie pour une misère et soudure effectuée lui-même.

En juillet, les 3 petites 'cuillères' ne tournaient plus du tout, elles ont trempées dans du gazoil pendant plusieurs jours aux saintes Maries, et ont ainsi retrouvé leur jeunesse.

Maintenant, il semblerait que la cellule solaire qui se trouve dans l’émetteur au sommet du mât soit fatiguée.

Le tacktick fonctionne 5 minutes, puis il décroche complètement et ne donne plus d’indications.

Nettoyage de la vitre et de la cellule, rien n’y fait.

Du coup, tel un Mc Gyver, Guy prend la cellule de l’anti-moustique , et la fixe sur le tacktick avec du silicone pour l’étanchéité. Merci les SEMEDA pour ce truc anti-moustiques, qui était pendu au-dessus de la cuisine depuis 2 ans… qu’on avait fini par oublier, il a finalement pris du grade et se trouve à 15m de haut.          
  




Nouvelle cellule rectangulaire. Ancienne cellule (qui est HS ?) cachée dans la partie ronde à l’autre extrémité du tacktick.

Ca fonctionne du tonnerre, le tacktick repart pour une seconde vie.

espérons qu'elle soit longue. 







retour Cala Sa Font














retour Grand Voyage






















Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire