jeudi 2 avril
On quitte Bora-bora à 20h.
Il y'a 27 milles à parcourir jusqu'à Maupiti, qu'il faut atteindre vers 6h du matin.
Sortie de la passe Teavanui de Bora de nuit, le lagon est lumineux car éclairé par la Lune presque pleine, c'est magique.
La passe est balisée, large et non dangereuse, pas de problème.
Il y'a peu de vent. On a bien fait de prendre de la marge question horaire, car les premiers 4 milles sont chaotiques, on se traine à 2 noeuds à peine, les deux voiles à babord, génois tangonné pour ne pas être déventé par la GV.
On espère ne pas avoir à mettre le moteur.
Puis le vent souffle un peu plus et on parvient à faire une moyenne de 3 noeuds, puis 3,5 noeuds, impeccable, si ça tient on sera à Maupiti à l'heure !
La nuit est magnifique, Lune et étoiles, l'allure est bonne, le voilier n'est pas secoué, on avance doucement dans le calme.
La passe de Maupiti est réputée mauvaise et dangereuse. Il faut s'y présenter entre 6 et 7h du matin lorsque le courant y est le moins fort, en aucun cas la prendre de nuit, et ne pas s'y engager si la houle du sud est supérieure à 2 mètres.
Dans le Pacifique la houle vient toujours du grand Sud. Ensuite il peut y'avoir les vagues créées par le vent qui elles sont dans le même sens qu'Eole.
La passe (unique) est étroite : 50 mètres, et peu profonde 4 mètres, ce qui explique le fort courant toujours sortant, pouvant atteindre 8 noeuds !
Courant toujours sortant car il y'a le phénomène d'ensachage, l'océan entre dans le lagon partout par-dessus la barrière de corail, mais l'eau ne peut ressortir que par la passe.
Plus la houle est forte, plus les rouleaux déferlent sur le récif de part et d'autre de la passe qui est orientée plein Sud, et dans ce cas le passage se rétrécit, et devient inférieur à 50 mètres.
nous atteignons Maupiti à l'aube, il est 5h45, et nous atteignons également la longitude la plus Ouest que l'on fera avec MOANA : 152°15' W !
la première chose qui frappe quand on approche d'un récif, c'est l'influence de la houle. Le Pacifique fait toujours le gros dos. On a beau n'être qu'à un ou deux milles de l'île, la bande de cocotiers sur les motus apparait et disparaît au rythme de l'ample respiration océanique.
on aperçoit déjà des remous, mais pas la passe bien qu'elle soit balisée, c'est assez inquiétant
la houle du Sud qui se transforme en vagues sur la barrière de corail, à babord
où va-t-on passer ? pour être honnête on a tous les trois (les enfants dormaient encore) eu un pincement au ventre, légèrement angoissés...
le ciel coloré à l'Est avant le lever du soleil
Il y'a des remous de partout, ça bouillone, on se doute bien que les courants sont forts.
Pas question de tomber en panne de moteur ici (on y pense...), et une fois engagé, pas question de faire demi-tour, il n'y a pas la place de tourner avec un voilier (peu manoeuvrant).
Les embarcations puissantes n'ont pas les mêmes inquiétudes que nous. Mais il y'a quelques années la vedette faisant la liaison entre Bora et Maupiti a tout de même fini sa vie sur le récif.
Ce matin le courant est environ d'un peu plus de 3 noeuds, puisqu'on avance à 5,5 noeuds en théorie à fond au moteur, et la vitesse réelle affichée est de 2,3 noeuds en moyenne.
La passe, c'est comme un passage vers un autre monde.
La passe, vers le plat du lagon : instant magique trop court où la houle du Pacifique se calme et disparaît, nous sommes sur un lac, contraste étonnant avec l'extérieur
et voilà, on se retourne, on est entré par là, ouf on est à l'abri :
lever de soleil derrière les cocotiers du motu Tiapaa
Maupiti et sa falaise
mouillage 1 motu Pitiahe
Il y'a des pancartes spécifiant que l'ancrage est interdit, et 5 bouées sont disponibles. Pas inquiets, on se dit que c'est comme à Huahine, les bouées doivent être gratuites (merveilleuse Polynésie). On en prend une le plus près possible de la grande 'piscine' turquoise (bande claire visible sur la vue satellite).
Nous sommes dans une zone de protection des raies mantas, voilà pourquoi on ne peut pas mettre l'ancre.
le motu Pitiahe
les enfants en premier plan dans l'annexe au milieu du turquoise, MOANA au fond, devant Maupiti :
cette photo a été difficile à prendre, imaginez donc, je suis seule avec eux et l'appareil photo, moteur de l'annexe en marche car il y'a du vent et du courant, et je veux un cliché pile à cet endroit là, pas facile de se mettre dans la bonne position, de les faire sourire et d'appuyer sur le bouton, on en a faits des ronds dans l'eau (j'en vois déjà certains qui se marrent...)
la chaîne sur le pont : tiens Jean-Pierre, t'as pas déjà fait ça à bord de MOANA?
et oui en septembre 2011 lorsqu'on ramenait le voilier de Toulon aux Saintes Maries de la Mer : mesure de la chaîne et mise en place des petits osselets tous les 10 mètres
équipage au complet, devant un bol d'ananas et des frites de uru (fruit de l'arbre à pain)
coucher de soleil
nuages roses
on ne se lasse pas de ces instants magiques, suspendus entre le jour et la nuit, où le ciel prend des teintes extraordinaires
dessin sur le pont au crépuscule, rare moment où il fait 'frais'
desfois le soleil a rendez-vous avec la lune...
lever de lune, juste avant que l'astre du jour passe de l'autre côté de l'horizon
Louna admire la lune aux jumelles
lever de soleil sur le motu Tiapaa
à la limite du tombant (de sable)
poisson bleu sur fond bleu
Louna qui plonge
à la poursuite des raies mantas
le dernier matin, quelle chance, on en verra une, la pauvre a perdue sa queue mais le spectacle de la reine du Pacifique reste grandiose
le motu Pitiahe
bord du motu Pitiahe côté chenal, passe au loin.
un poisson chetodon à selle, perdu et fatigué, on peut quasiment le prendre dans la main
vue sur Maupiti depuis le motu
une cabane bien cachée
attention, encore une fois c'est beau et c'est tout en nuance de bleu et de vert
approche du motu en annexe
vue sur la falaise de Maupiti
bleu et orange...
des poissons chetodon faucille par dizaines
une raie pastenague
deux habitantes de Maupiti en plein travail : ouverture de bénitiers extraits sur le récif
sable et corail blancs du motu, lagon turquoise, ciel bleu...
Manoa et Louna construisent des maisons de corail pour les bernards l'hermite
baignade
encore une fin de matinée agréable... mais il faut bien ça pour digérer l'école à bord
le motu Tiapaa
situé de l'autre côté du chenal
les reflets du soleil dansent dans l'eau translucide
vouahou, le beau banc de sable entouré d'eau cristalline...
ce petit bout de motu nous rappelle certains plages à Tikehau (tuamotu)
et on est tout seuls... comme d'habitude
ombre du cocotier, forme en flèche qui pointe sur Bora
mouillage 2 : village
mouillage, encore sur bouée, toujours gratuite, devant le village
les falaises de Maupiti, un beau panorama !
une église rose au bord du lagon
comment les noix de coco ont-elles germées là-haut ?
coucher de lune derrière la falaise
falaise éclairée par le soleil levant
devant nous : encore du turquoise
derrière, les deux motus de part et d'autre de la passe
lever de soleil sur le motu Tuanai :
le village de Vaiea
en face des bouées, il y'a un ponton pour les annexes, on accoste
garage à bateau
deux camions pour les travaux, deux bus pour le transport scolaire, bien rangés
la déchetterie... qui laisse rêveur
l'eau douce : il y'a des fontaines à plusieurs endroits au bord de la route, c'est de l'eau de source canalisée, même en saison sèche, ça coule.
Panneau solaire pour faire fonctionner la pompe.
A quoi sert ce petit boitier à droite du mur avec des chiffres ? un code pour quoi ? une mamie qui est entrain de remplir ses bouteilles et les ranger dans son scooter (sous le siège, entre les jambes, les bouteilles seront-elles arrivées jusqu'à la maison ?) nous explique que l'état polynésien souhaite mettre en place un système payant pour l'eau. L'installation est là depuis plus d'un an, mais toujours pas active... tant mieux pour les habitants de Maupiti
on entame une jolie balade dans le plus accueillant des villages de l'archipel
l'église rose
ancre au dessus de la porte d'entrée !
les chaussures restent dehors, nettoyage en cours pour la messe de ce soir
maisons au pied des falaises
les habitations sont plus ou moins en bon état, mais tous les abords sont propres et fleuris
couleurs pour les maisons et la végétation
une drôle de facade plein de coquillages
de beaux panneaux
pas de chance, on ne saura jamais si le pain de Maupiti est bon, on s'est baladé au village le samedi et le dimanche, tout est fermé
sur la route qui fait le tour de l'île, entre falaise et mer
quelques voitures, mais essentiellement des scooters et des vélos
à trois sur le scooter, avec bébé
une cabine téléphonique au pied de la falaise
les tombes de certains membres de la famille, juste devant les maisons
habitations à l'ombre des arbres à pain
des fleurs, des fleurs de toutes les couleurs, c'est un régal
fleurs de frangipaniers (ou tipaniers)
ibiscus saumon :
ibiscus jaune :
ibiscus fushia :
ibiscus orange et rose : une vraie oeuvre d'art
bougainvillier violet : une fleur dans les fleurs
allamanda, jaune la journée, rouge le soir avant de faner
fleur de tiare
une fleur parmi les fleurs...
des feuilles rouges, c'est l'automne ?
des pétroglyples
le triangle polynésien, trois sommets : Hawai, Rapa Nui (île de Pâques), et Aoteaora (Nouvelle-Zélande). Au centre du triangle, la Polynésie.
(Moana Nui signifie le grand océan)
sur le côté du rocher, une tête de tortue
la plage Tereia
à l'extrémité sud-ouest de Maupiti, il y'a une très belle plage
on la rejoint en annexe depuis notre mouillage n°1 (celui des raies)
traversée de la grande piscine, Sud du lagon de Maupiti
un régal pour les yeux
le bout de la plage
entrée dans la carte postale
une va'a motorisée, ou plutôt une barque à moteur transformée en va'a avec balancier
des canoés qui attendent ...
il n'y a pas foule. c'est encore plus chouette d'être seuls dans une carte postale
trio de lunettes
le snack 'chez Mimi' au bord de plage Tereia
tout le monde en parle, même les livres, alors on décide nous aussi de venir se restaurer chez Mimi. Vers 11h, prudents, on se renseigne pour savoir si on pourra manger et on passe commande en avance pour 12h30, la dame note sur son cahier les plats demandés. On revient à l'heure dite, mais c'est une autre dame, et visiblement elle n'a rien préparé... On lui réexplique ce qu'on veut, pourvu qu'ils aient assez de thon pour nos assiettes. On a mangé vers 14h, ça valait le coup de réserver ! bon de toute façon on a le temps et à cette heure-là il fait trop chaud, donc on sirote de la bière Hinano à l'ombre en attendant. C'est vrai dans les guides il est noté que le service est lent, mais la nourriture est excellente et pas chère.
colliers de coquillages, attrape-rêve, et guitare sur fond de tissus multicolores pour le dessous du toit de 'chez Mimi'
arrivée en scooter, elles étaient trois dessus (si si il y'a suffisamment de place), récupération des petits par les soeurs et les cousines
en face de la plage Tereia, il y'a le motu Auira, Ouest du lagon
peu de profondeur, environ 1 mètre d'eau limpide, fond de sable
avec Jean-Pierre on décide de traverser à pied, 700 mètres à parcourir
vue sur Maupiti en entier :
Guy et les enfants nous rejoignent en annexe
Maupiti vu du motu Auira
ramassage de corail, de coquillages, de bénitiers et de bernards l'hermite, pour jouer
retour en annexe au voilier
le belvédère
ce qui est bien à Maupiti, c'est que l'île est petite, 2 km sur 2, et au milieu il y'a une montagne à pic, que l'on peut gravir et qui parait-il offre une vue imprenable sur le lagon.
En route pour l'ascension du Mont Tiriano
le sentier démarre vers l'Eglise sur la côte Est de l'île
il y'a des passages en forêt, à l'ombre
drôle de fruits : les habitants de Maupiti les appellent des pistaches. Il y'a un noyau (amende), la chair est à la fois sucrée et âpre, ça désaltère au premier abord et puis finalement ça donne soif
plusieurs passages raides dans les rochers où il faut s'aider des mains
à mi-hauteur déjà la vue est splendide
c'est la première fois depuis que l'on est sous les Tropiques, que l'on peut marcher en forêt sans boue, sans pluie et sans moustiques ! c'est plutôt agréable. Tout est sec.
Manoa au pied du gros rocher qu'il va falloir contourner par la gauche
c'est de plus en plus beau, au fure et à mesure que l'on prend de la hauteur, le lagon prend des couleurs extraordinaires
main courante
les enfants se débrouillent très bien, monter ça va, mais le retour nous inquiète un peu
petit motu au Nord du lagon
la passe de Maupiti, au Sud
encore un passage en forêt
et nous voici quasiment en haut,
vue sur le lagon Ouest à travers un arbre à 'barbe'
au sommet !
vue au Sud avec la falaise de Maupiti en premier plan
la passe et les deux motu Pitiahe et Tapiaa au loin
vue au Sud-Ouest motu Auira
appareil photo posé, attention au vent, et au vide juste derrière le rocher
impression d'être sur le toit du monde ! mais ce n'est que celui de Maupiti
vue sur le village, et les voiliers à l'Est
finalement je parviens à monter un peu plus haut, les enfants et Guy sont visibles à gauche sur le rocher
le vrai sommet le plus haut c'est celui-ci avec l'antenne radio et les panneaux solaires
Louna a trouvé un rocher en forme de lit avec oreiller intégré, elle se repose à l'ombre d'une plante. Au loin on aperçoit la piste d'aérodrome (au Nord)
photos panoramiques du sud-est au sud-ouest
allez, voilà plus d'une heure qu'on cuit au soleil en admirant le panorama dont on ne se lasse pas. Il est temps de redescendre.
escalade moins aisée pour le retour, mais ça passe
coucou
toujours le sourire, mais les enfants en ont plein les pattes
dans la forêt c'est plus cool, mais ça glisse un peu à cause de la pente, et ils se retrouvent régulièrement sur les fesses
Louna cachée dans la verdure
le fameux gros rocher et la main courante (un morceau de cordage installé là probablement par un voileux, qui est entrain de s'user dangereusement sur un rocher)
même pas mal
dernière ligne droite
les maisons du village ont grossi, nous allons bientôt atteindre la route
Louna perchée sur un rocher
voiliers à la bouée
Quelle belle balade, les enfants étaient fatigués mais heureux d'avoir pu profiter de ce panorama grandiose depuis le sommet de l'île. Toutes les nuances de turquoise du lagon sont enregistrées dans nos mémoires.
snorkeling sur la barrière de corail
juste avant le récif, il y'a des structures coralliennes qui émergent, dont une en forme de coeur. On décide d'aller y jeter un oeil
on atteind le 'coeur' après quelques minutes d'annexe
sur le corail qui hémerge :
et dessous :
le spectacle est merveilleux, un vrai jardin de corail multicolore
Louna et Guy
Manoa en exploration sous-marine
Manoa, et Louna qui passe son temps à plonger pour ramasser des coquillages sur le fond de sable
une baliste ondulée
bénitiers bleus et corail rose
jamais vu autant de bénitiers sur une même patate de corail
quel régal... pour les yeux , en plus 90% des bénitiers ont des teintes bleues et vertes
on voit l'intérieur du bénitier, très lumineux
des poissons chetodon faucille
poissons chetodon melon
un poisson chetodon meyeri
poissons chetodon scellés
un poisson chirurgien desjardin
poisson chromis bleu
des coraux roses
des poissons demoiselle
des holothuries
un poisson non identifié, qui hésite entre le blanc et le noir, on l'appellera vanille-chocolat
(il y'a même les graines de vanille sur la moitié blanche du corps...)
en réalité c'est un poisson coris-clown
un poisson ange nain citron (aux yeux bleus)
le poisson baliste picasso
en général les picasso sont craintifs, celui-ci s'est laissé suivre de près, me permettant de faire de jolis clichés
admiration des dessins et des couleurs dans le détail
un poisson faucon qui reste bien caché dans le corail
la passe, sortie vers l'océan
petit tour en annexe la veille du départ pour vérifier l'état de la passe
petite plage juste avant la passe, extrémité du motu Tiapaa :
mardi 7 avril
à l'aube, direction la passe pour sortir du lagon de Maupiti
lever de soleil
allez, c'est tout droit devant, entre les balises !
les vagues à babord :
et à tribord :
les remous sont impressionnants, le voilier fait quelques embardées, la barre est dure,
avec le courant sortant, nous sommes expulsés à plus de 8 noeuds
on ne voit déjà plus par où on a pu sortir...
Adieu Maupiti, cette île et son lagon sont devenus pour nous le lieu le plus beau de l'archipel de la Société. On y serait bien resté quelques jours supplémentaires. La vie ici est paisible, les habitants sont charmants et accueillants (encore plus qu'ailleurs), le panorama grandiose et le lagon magnifique.
Nous entamons notre retour vers l'Est et Tahiti.
En route pour le lagon de Tahaa-Raiatea
Que de bons souvenirs en voyant ces photos de Maupiti.
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que l'île n'a pas changé en 10 ans.
J'avais pris une photo de la navette posée sur le récif : http://www.globetrotteur.org/album/view.php?action=count&path=L1Rob21hcy9HX1BvbHluZXNpZV9
De la lumière, des émotions et de la vie.
RépondreSupprimerLOUNA ton parrain ne sait pas plonger comme toi ! Bravo championne.
RépondreSupprimerBisous
Tiens:
RépondreSupprimer"la petite Sirène "a chaussé les bottes de 7 lieues,pour "la rando"vu d'en haut,tout est plus beau!!!
Manoa n'a pas été,en reste dans cette sortie..... et s'est hissé en vainqueur !!
bravo à nos jeunes sportifs,
bises,à eux et aux parents(bien entendu.)
Chantal et Bernard.