Atoll FAKARAVA : motu Maruku petit carbet pour nous

(cliquer sur les images pour les agrandir)

la lettre 'u' se prononce 'ou' en langue polynésienne, quelquesoit l'archipel.
le mot tuamotu se prononce 'touamotou', motu Maruku se prononce 'motou maroukou'.
Nos amis italiens sont avantagés :)

On quitte le village, et on descend la côte Est de l'atoll, en suivant le chenal.

Balises vertes côté récif et motu, balises rouges côté lagon.

Ne jamais naviguer de nuit ou le soleil en face, les patates de corail sont nombreuses et très proches du chenal (ou dedans...) et ne sont pas toutes signalées.

Navigation à la voile, en vent de travers ou au près car le vent est de secteur Est-SEst.

apéro en navigation, cheveux au vent

Souffle soutenu, on parcourt les 17 milles rapidement.

le motu Kaukuraroa est incroyablement grand, il part de l'aérodrome au Nord-Est, englobe le village de Rotoava et descend jusqu'ici.

on approche du mouillage, entre le motu Kaukuraroa et le motu Maruku, zone repérée par image satellite, qui nous semblait jolie et originale

On va être très bien ici !

Depuis le mouillage, on voit le récif et les vagues du Pacifique. C'est très rare. Ici la bande de corail qui relie les deux motus est peu large (environ 100 mètres) et il n'y a quasiment pas de végétation, à part les trois cocotiers et quelques arbustes tout secs.

C'est grandiose. Le seul bruit est le grondement des vagues qui se cassent sur la barrière de l'atoll, merveilleux.

Ce mouillage n'est pas tenable par fort vent de Sud-est ou maramu (en juillet août), mais en vent d'Est ou NE c'est parfait.

lever de soleil à l'Est au-dessus de la langue de corail

coucher de soleil

mardi 26 mai, 17h09, instant magique... qui transforme un crépuscule en souvenir inoubliable.

Comme souvent le soir quand l'horizon est vierge de nuages, depuis le début du voyage, et même avant, je dis 'ah le rayon vert c'est pour ce soir', sans trop y croire... voilà donc au moins 200 fois que le reste de l'équipage entend cette phrase.

Mais ce soir là, on regarde le soleil descendre (ou plutôt tomber car sous les tropiques c'est très rapide) sur l'horizon, disparaître et au moment où il ne reste plus qu'un petit point de lumière, le soleil prend une teinte jaune puis verte ! ce n'est pas un rayon que l'on a vu mais plutôt un flash qui a duré un dixième de seconde.

magique...

Eh oui nous sommes en hiver ici (saison sèche), le soleil se lève vers 6h du matin et se couche vers 17h, les journées sont courtes. L'air est plus frais surtout la nuit et la température de l'eau a chuté depuis un bon mois. D'ailleurs les locaux ne se baignent pas en hiver ! nous si évidemment, mais nous en avons terminé avec les bains nocturnes, trop frais !

voici deux bons repas en perspective :

un poisson empereur gueule longue, plus connu sous le nom bec de canne (40cm)

on est content, car il est difficile de pêcher à la ligne aux tuamotu, il y'a beaucoup de requins et le temps de remonter la ligne, ils nous croquent le poisson pêché, ne nous laissant que la tête ou rien du tout

Eau transparente dans le lagon, parsemée de petites patates de corail

La plage est composée de corail et de coquillages concassés, il n'y a quasiment pas de sable

MOANA depuis la plage

le dégradé de turquoise est encore une fois fabuleux...

les enfants interrompus dans leur 'chasse' aux coquillages (morts) pour une pause colorée

ils explorent le motu

un peu de végétation sur cette bande de corail

MOANA avec en premier plan une petite 'piscine' entre lagon et océan

Lever de lune au-dessus des cocotiers. 

Ce n'est pas encore la pleine lune, mais durant la nuit, elle éclaire tout de même le lagon, on y distingue les patates de corail comme en plein jour, et le rivage de corail blanc devient lumineux. C'est un spectacle magnifique que l'on a eu la chance de voir souvent aux tuamotu, mais que l'on ne peut immortaliser avec l'appareil photo.

Jolie vue depuis notre petit carbet, à l'ombre des arbres

Il y'a ici tout le confort nécessaire, et de quoi s'asseoir maintenant que Guy a fabriqué un siège suspendu, deux places, avec cordage et planche de bois trouvés sur place.

Marco qui s'occupe du barbecue

le poisson bec de canne, grillé au feu de bois

Manoa, Pablo et Louna qui jouent à la pétanque au soleil couchant

Guy a également fabriqué une balançoire

On a même les boules de noël en décoration. Il s'agit en fait des grosses bouées utilisées par les fermes perlières, on en trouve partout sur les plages ou les rivages, elles se détachent souvent et dérivent dans le lagon.

Un petit carbet, toujours venté et bien situé, et sans moustiques ni nonos ! (probablement parce qu'il n'y a ni sable, ni grande végétation)
Lieu sans danger, les enfants font leur vie pendant la journée, ils s'occupent et trouvent toujours un tas d'occupation alentours. Un mini paradis... pour quelques jours.

coucher de soleil sur MOANA depuis la plage de corail

Petit tour sous l'eau juste devant notre carbet

c'est riche en poissons et en coraux

couple de poissons chetodons melon

poisson demoiselle et poisson zancle cocher cornu

des poissons chromis bleus

du corail rose en branche

un gros mérou

un poisson trompette

 un bébé requin pointe noire dans 15cm d'eau

l'eau est très transparente, et sans clapot, on a l'impression que le requin vole

deux bébés...

et trois... !

voici les grands frères des bébés

cette photo est surprenante, car lorsque j'ai pris le cliché, je n'avais vu avec mon masque qu'un seul requin, l'autre a été découvert au développement de la pellicule :)

Une grande 'piscine' qui se transforme en hoa véritable lors de fortes houles et à marée haute, permettant à l'eau de l'océan d'entrer dans le lagon.

Manoa en profite pour se baigner, le fond est tout doux, c'est du sable

en direction du récif

L'atoll est un endroit étrange, à la fois désert et mer.
Le désert car on se promène sur des structures coralliennes mortes avec quelques arbustes et des broussailles très secs. Impression d'être sur la Lune.
Mais l'océan est devant nous, le lagon derrière, des étendues presque infinies d'eau salée.

On distingue le mât de MOANA derrière les cocotiers

le platier

Petites cuvettes dans le platier, visibles à marée basse.

De beaux rouleaux qui explosent sur le récif

vagues à marée basse

vagues à marée haute (environ 50cm de marnage à Fakarava)

Baignade sur le récif pour Louna et Manoa

Entre le platier et la partie de corail mort du motu, le niveau est plus bas, ce qui fait une jolie baignoire,  et ils s'amusent avec les vagues qui viennent du Pacifique, sans danger

L'eau est fraîche et limpide

Manoa à la recherche de coquillages

Plus on s'approche de l'océan et des vagues, plus le platier de corail prend une couleur orangée

Nous avons passé des moments extraordinaires ici, encore une fois totalement coupés du monde, à admirer et profiter des beautés de l'atoll.

Un soir, nous distinguons depuis le voilier une lumière venant du petit carbet. Puis le feu qui s'allume, et qui brûlera toute la nuit.
Le lendemain matin, deux paumotu (habitants des tuamotu) nous font signe. Nous allons les voir à terre. Il s'agit en fait de deux pêcheurs qui ont passé la nuit ici, ils attrapent les langoustes sur le platier (au niveau où les vagues se brisent), tard le soir.
Ce petit carbet est à eux. Lorsque nous sommes arrivés, il y'avait beaucoup de déchets plastiques, c'était en fouilli, et rien pour s'asseoir. On leur explique qu'on a utilisé la grille pour faire griller le poisson, qu'on a rangé un peu et nettoyé, pas de problème, ils étaient tout contents d'avoir deux sièges pour s'asseoir. Ils dorment par terre. Ils viennent fréquemment ici à pied, l'un habite au village (à 30km !) et l'autre un peu plus au sud sur le grand motu Kaukuraroa, ils n'ont pas de barque. Ils apprécient que l'on soit venu les voir et on discute un moment, d'autant qu'il y'a quelques voiliers américains qui passent, peu de français.
Lorsqu'ils ont pris suffisamment de langoustes, ils rentrent au village et les vendent aux touristes ou aux pensions. Pas de chance pour eux, on ne leur achète pas de langouste puisqu'on n'aime pas ça, mais on leur laisse quelques cigarettes.

Lorsque nous repassons à cet endroit deux semaines plus tard (lors de notre remontée au nord de l'atoll), tout est encore en place, et les déchets plastiques en tas ont été brûlés, l'endroit est propre et rangé.

Petite balade en annexe pour explorer les environs

encore de jolis coins à snorkeling, et quelques plages de corail blanc sous les cocotiers

L'eau est cristalline

Voici les Coordonnées GPS pour les copains bateaux qui sillonnent la Polynésie et les tuamotu : latitude 16°19'6'' Sud / longitude 145°29'55" Ouest

Nous levons l'ancre et continuons notre descente vers le Sud de l'atoll.

lagon bleu

motu Hirifa

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