Les Moana's

Les Moana's

samedi 17 août 2013

Cala Forcanera (Espagne)


samedi 17 août

Départ de la cala St Alguer, on lève l'ancre en fin de matinée.

Le ciel est couvert, quelques gouttes de pluie.

Cap au sud ouest, MOANA avale les miles le long d'une côte escarpée, pleine de tours et de citadelles.




Le ciel s'est entièrement dégagé, et on avance à 5 noeuds, vent de travers.




14h30 : passage devant la grande plage de Lloret de Mar, où l'on pensait jeter l'ancre, au nord dans une calanque, juste dessous le chateau visible au milieu de la photo :





Mais la calanque est trop ouverte, il y'a du vent, et la grande plage de Lloret à côté avec les immeubles, bof bof... c'est pas beau. En plus il y'a un catamaran géant et une vedette de touristes qui passent et repassent devant la calanque

Il est tôt, le vent souffle, alors on continue. Direction la cala Forcanera.

Pour les navigateurs, photo et infos trouvées sur le site www.sea-seek.com, rubrique côte Est de l'Espagne, presque aussi complet qu'un Pilote Côtier (lien http://www.sea-seek.com/?geo=3769), en ligne et téléchargeable gratuitement, que j'avais exploré au printemps.

La cala Forcanera est située juste avant (au nord) le gros port de Blanes. D'ailleurs les ports dans cette région sont tous énormes.


image Google Map





15h30 : arrivée à Forcanera, et ouahhh c'est comme sur les photos !

Il y'a un seul voilier (que l'on connait, puisqu'on était au même mouillage à Rosès, puis à la cala St Alguer, sans s'être concerté, faut le faire), et un bateau à moteur.

La calanque n'est pas large, on mouille assez loin, à 10m de profondeur. 

Le voilier des 'copains' s'en va direction Barcelone. Et il y'a de grandes chances pour que le bateau à moteur ne passe pas la nuit ici.

En effet, vers 19h, on se retrouvera seul dans la calanque, et on replacera le voilier plus au centre et plus à l'intérieur.



La plage est superbe, falaises et mini grottes.

On devrait être bien tranquille ici... seul bémol : ces horribles constructions tout en haut des falaises.

La baie est bordée au nord par une belle maison et un kiosque, des escaliers escarpés au fond, et plusieurs maisons blanches plus ou moins dissimulées dans la végétation côté sud.






On a évidemment pris les escaliers, mais ils débouchent sur des portes avec cadenas, accès privé donc. Pas moyen de s'échapper de cette jolie crique ! aucune importance, sauf qu'on voulait faire quelques courses à Blanes, mais ce n'est pas trop grave. Ca signifie surtout qu'il n'y'a pas d'accès non plus par la terre, voilà pourquoi la plage est quasi déserte, seuls les équipages des bateaux y accostent, plus quelques kayak venant de la baie d'à côté. 

Pas de bouée pour les baigneurs, enfin une calanque où l'on peut mouiller où l'on veut, et accoster en annexe comme on le souhaite.

Le pied !

Et voici donc la belle plage, un régal pour les yeux, moins pour les pieds car il s'agit de petits galets, et non de sable.









 Manoa à la recherche de petits trésors :






Les enfants explorent les alentours :






Et au bout de la plage, un drôle d'endroit :




La caverne d'alibaba. Une cabane construite sur les vestiges d'une ancienne maison en pierre.




Il y'a le coin 'cuisine', le salon avec des morceaux de troncs d'arbre en guise de fauteuil.

Les toilettes sont un peu plus loin sur la plage.

La décoration est typique : des mobiles bizarres (pour éloigner le malin ?) faits de ficelles, bouchons de pêche à la ligne, et morceaux de plastique échoués :





même barbie est là :



Apparemment, on met ici tout ce que la mer nous amène comme déchets : plastiques, bouteilles, masques, maillot de bain, casserole, briquet, pagaie, flotteur pour casier de pêche, gant, chaussure, et un tas de bouts et filets.




Petit tour sous l'eau :







Je rentre à la nage :







dimanche 18 août

lever de soleil : 




 des tas d'oiseaux s'envolent de la falaise :




La cala se part de belles nuances au fure et à mesure que le soleil monte.





Et on continue avec les clics clics de l'appareil photo, car vu d'en haut c'est encore plus beau :












et vu de l'autre versant, c'est pas mal non plus :





 coucou !



notre petit coin de paradis :




On est parvenu à pendre les deux hamacs dans le cockpit, à l'ombre ! car le soleil tape fort.

Restera à tester sur le pont, entre le mât et l'enrouleur du génois, pour observer les étoiles.





miss Louna :

un cormoran :



MOANA, au coucher du soleil :





oiseaux et lune pour parfaire le tableau :






lundi 19 août

On doit quitter ce mouillage idylique, pour aller se mettre à l'abri, peut-être dans un port ou une baie plus profonde, car une dépression arrive (gros avis de vent frais sur le golfe du Lion).

9h : eau calme, vent nul, je saute à l'eau (avant le café) pour un dernier petit tour sur 'notre' plage.

On avait la veille jeté l'ancre secondaire à l'arrière (environ 3m de profondeur) pour éviter de tourner, les vents thermiques ayant tendance à s'inverser entre le jour et la nuit. Et le vent 'suit' le soleil, plutôt de l'est le matin, et plutôt de l'ouest le soir.

La crique est étroite, et on a pas la marge de tourner, avec nos 40m de chaine à l'avant.




On a également ces drôles de chapeaux mexicains, il s'agit en fait de sortes d'assiettes (des rocker-stopper) qui diminuent le roulis du à la houle.




tiens, y'a un gros rocher de ce côté ! mais profond, pas de risque :




par contre à tribord, danger !

9h15 : le vent de lève d'un coup, et le bateau tourne vers tribord.

Guy est sur le bateau, moi toujours en balade à terre.

MOANA est retenu in extremis par l'ancre arrière, qui évite au safran ou à la quille d'aller toucher ça :




Gros rocher bien visible depuis la surface de l'eau :



Lorsque je reviens à la nage, je confirme : la chaine de l'ancre arrière est tendue au max, et je peux me mettre debout sur le rocher, c'est pas bon pour le bateau ça.

Guy avale un peu de chaine à l'avant pour avancer, mais à cause de l'ancre arrière, on ne bouge pas plus de 1m, la quille est hors de danger mais pas le safran.

Bilan : on est bloqué devant et derrière, pas fameux.

Si on enlève l'ancre à l'arrière, le temps de remonter la chaine, le vent va faire tourner le bateau vers le rocher. euh....

Finalement, on agit très vite, moteur allumé, Guy attache la chaine de l'ancre arrière avec le gros pare-battage rouge (pour la repérer et la récupérer ensuite), il la détache, et je mets à fond en marche avant.




Ouf, on avance de 1m50, c'est suffisant.

Ensuite on remonte l'ancre principale, en prenant garde au rivage à tribord et on file vers le large pour ancrer à nouveau, en dehors de la baie, loin des rochers, car le vent souffle fort.

Guy et Manoa vont récupérer la petite ancre en annexe :




L'ancre est bloquée derrière un rocher.




C'est le moment que choisit le premier visiteur de la journée, pour venir se poser juste à côté de Guy, presque sur notre ancre,... comme si la baie n'était pas assez grande pour un petit bateau à moteur, sans tirant d'eau. Manquerait plus que les chaines s'emmêlent... gggrrr mille millions de mille sabords !

Finalement Guy parvient à la dégager et les voilà qui reviennent au bateau.




Manoa a récupéré encore un sac plastique qui flottait dans l'eau, grâce à son super baton en forme de fourche. bilan à Forcanera : 5 sacs plastiques (plus tout ceux qu'on a pas vu) et une petite balle rose pour les raquettes en bois. sans parler de la caverne d'alibaba biensûre.

11h : je bois mon café et on prend un gros petit déjeuner tous ensemble, histoire de se remettre de nos émotions.

12h : on lève l'ancre pour de bon, cap au Sud encore, pour s'avitailler (pas fait de courses depuis Gruissan) et se mettre à l'abri de la dépression, avant de faire cap à l'Est sur les Baléares.

Adieu à la belle cala Forcanera, le plus beau mouillage depuis notre départ, mais un peu dangereux... note 9/10 tout de même, puisqu'on a rien cassé.







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