Il semblerait que la Cala Macarella soit très belle d'après les documents que l'on a, mais moins bien protégée des vents et de la houle que Santa Galdana, alors plutôt que déplacer le voilier et jeter l'ancre là-bas, derrière les bouées qui limitent la zone de baignade, on y va en annexe pour la journée, avec le sac-à-dos, la touque et le casse-croûte.
On longe les falaises.
un cormoran :
et voici la cala Macarella :
la plage de Macarella est au fond, au nord de la baie.
A l'ouest il y'a une petite plage, nommée logiquement Macarelletta
et à l'Est une énorme caverne, que l'on découvrira plus tard...
la petite anse Macarelletta visible à gauche sur la photo :
On repère des cavités pas naturelles dans la paroi, chouette encore des explorations à venir, d'autant qu'un sentier en hauteur fait le tour de toute la calanque.
On peut suivre comme ça le bord de l'île sur toute la côte Sud de Minorque, et s'aventurer de cala en cala paradisiaque.
Du bleu encore et toujours... les yeux se régalent.
Décidément un de ces endroits où l'on y croit encore... l'eau a la couleur des publicités, mais nous ne sommes pas dans un magazine.
Un de ces endroits qui fait promettre que l'on voyagera encore plus loin quand on sera plus vieux (pour nous, plus vieux de quelques mois suffira).
Je ferme les yeux un instant, en espérant comme par magie que tous les gens sur la plage auront disparu lorsque je les rouvrirai... ici on a envie de partager la beauté des lieux avec les siens mais pas avec des inconnus, c'est comme ça, on est un peu sauvages.
Bon, 'ça pas marche' comme disait Manoa quand il était petit, toujours autant de monde, pas grave, on fera comme si on est seuls.
On amarre l'annexe à un anneau sur le gros rocher, et l'on trouve finalement notre petit coin à nous, isolés pour pique-niquer et se baigner, loin de la foule et des bruits de la plage.
Il y'a juste un canoé laissé là par des marcheurs qui reviendront tout à l'heure.
On est pas bien là ?
Le long du sentier de la rive Est, c'est à couper le souffle :
je plains les daltoniens
Le sentier va très loin, avec des escaliers taillés dans la roche.
Moi je m'arrête, j'ai pris du bleu plein les yeux, je suis contente, mais Guy continue, trouve un lieu insolite, et y retourne avec Manoa, sans les filles, voilà pourquoi le 'no woman no cry' pour accompagner la vidéo ci-dessous.
Attention, ça donne le vertige ! Manoa est tout à fait rassuré lorsqu'il passe à 20 cm du vide, Guy qui le suit et le filme, beaucoup moins... Ca aurait été dangereux d'y aller avec Louna.
Dire qu'ici ont vécu certains de nos ancêtres, ça donne le tournis. Ils avaient une sacrée vue sur la mer et les environs, protégés des fauves et des intempéries, seul point d'interrogation, l'eau douce ? probablement des rivières alentours moins sèches qu'aujourd'hui où ils se ravitaillaient, (ils étaient moins fainéants que nous).
Cette caverne étant moins accessible que celles de la face ouest de la cala, elle n'a pas été murée ni barricadée, certains ont squattés mains rien n'est abîmé, et pas de déchets.
On distingue bien la partie surélevée où ils dormaient, accessibles avec des échelles en bois dont il ne reste rien aujourd'hui évidemment.
On s'invente des histoires dans les grottes, le temps d'un rêve.
On y refait nos vies, nos enfants seraient bruns de soleil, nous inventerions nos lois et notre école, pour retrouver le sens des choses. Ca ressemble d'ailleurs à la vie que l'on cherche en voilier, loin du superflu des sociétés modernes, avec un retour aux sources, le temps, la lumière, la nature et les lois de la mer.
Le rêve est fini, on continue... dans la réalité, mais 'belle' réalité de la cala Macarella.
Probablement que dans les années 60 ou 70 on aurait pu vivre comme ça, je m'égare en pensée, c'est la faute de Bob Marley que Guy a choisit pour la vidéo.
Allez, direction la rive Ouest de la cala Macarella, promenade le long du sentier, jusqu'à la petite cala Macarelleta.
les bateaux semblent être en suspension :
merci le retardateur :
accès aux cavernes que l'on voit depuis la plage :
Elles ont été squattées, salies et taguées, et du coup barricadées, les photos sont prises au travers des barreaux en métal. On ne peut pas entrer, dommage.
la plage de Macarelletta :
un véritable petit bijou :
L'arrière de la plage est bordée d'une forêt de pins, et plusieurs personnes y ont passé la nuit. C'est effectivement tentant de pendre son hamac ici, de dormir parmi les grillons et de se réveiller dans un cadre aussi beau, avec soleil et chaleur !
Le camping sauvage est encore possible ici, vive Minorque !
Bon, il est temps pour nous de rentrer, le chemin de retour est long, les enfants commencent à fatiguer et les sandwichs sont depuis longtemps digérés.
une maxi-glace bien rafraîchissante au bar de la grande plage, avant de rejoindre notre annexe :
Et voici vue depuis la mer, la fameuse caverne et son promontoire, visitée par Guy et Manoa :
Retour au bateau à Santa Galdana.
Les lézards (sur tee-shirts) de Minorca :
super journée, 10/10, malgré qu'il ait fallu relever l'ancre en fin de journée, pour se replacer un peu plus au fond de la baie, à cause d'un petit voilier inhabité au mouillage, qui dérive... dans notre direction.
Le vent est monté et la nuit sera courte et houleuse.
retour Cala San Galdana
retour Grand Voyage
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