Les Moana's

Les Moana's

jeudi 2 janvier 2014

Cap Vert - île SAL


Ile de SAL – du 2 au 9 janvier



jeudi 2 janvier fin de journée, entrée à SAL (Sal signifie sel en portugais).

On hisse notre pavillon jaune à babord, pour dire que l'on vient d'arriver et que l'on est pas encore allé voir les autorités. Mais le bateau de la police portuaire est souvent vide, ou bien ils dorment...            





Baie de Palmeira : du jeudi 2 au mardi 7 janvier

On jette l’ancre dans la baie de Palmeira                




C’est un port, mais pas pour les plaisanciers qui se mettent tous à l’ancre, il y’a juste une digue pour les gros bateaux, ferry, porte-conteneurs, pétrolier et méthanier.







Il y’a beaucoup de houle, heureusement on est protégés par la grande digue qui a été rallongée il y’a quelques années.                




Il y'a plusieurs épaves dans la baie, une bien visible comme celle-ci                




d’autres à fleur d’eau, une est au milieu de la zone de mouillage sous 1m30 à marée basse, signalée par une bouée. Et les autres... ?


Paperasses, paperasses…

Pour la première fois, nous sommes en dehors de la France, et en dehors de l’Europe.

Il nous faut faire notre entrée officielle dans l’archipel.

Vendredi matin, direction la police maritime (capitainerie) au village de Palmeira, puis les douanes à l’aéroport à 3 km d’ici.

On amarre notre annexe au quai des pêcheurs, au milieu des barques. Apparemment il n’y a pas de risque, après avoir discuté avec les bateaux copains. En effet, aucun soucis à Palmeira, aucun vol d’annexe, ce qui n'était pas le cas il y'a quelques années. Le dernier jour seulement un enfant viendra nous aider à amarrer l’annexe et à débarquer car à marée basse, le quai est haut pour Manoa et Louna, résultat on lui donnera nos poubelles, un ballon, un tee-shirt (j’avais prévu des trucs pour le dernier jour), et une pièce de 50 centimes d’escudos. Plus un autre ballon à son copain, vous vous rappelez les fameux ballons trouvés en Sardaigne (le trésor de la grotte)… ouf, ça fait un peu de place dans le coffre arrière.







Le quai en béton est couvert d’écailles de poissons, de détritus, il y’a des chiens qui dorment au soleil, des enfants qui courent, et au moment du retour des pêcheurs, il y'a foule et ça discute fort le prix des poissons.                




Pas de doute, on est en Afrique…

On se fait accoster directement non pas par des cap-verdiens, pêcheurs ou autre qui nous regardent à peine, mais par des sénégalais, vendeurs de paréos, colliers et un tas de souvenirs d’ici. Ils parlent français et nous donnent de bons tuyaux, nous indiquent où se trouvent les poubelles, la police, comment aller à l’aéroport en taxi collectif…

Lorsqu’on leur dit que l’on est en bateau, le discours n’est pas le même, forcément les touristes classiques arrivent du sud de l’île en mini-bus climatisé depuis l’hôtel, avec un guide, ils sont déposés dans Palmeira, mais on se demande s’ils n’ont pas reçu l’ordre de ne pas parler aux locaux… bref ils ne sont pas sympas. En tout cas d’après les sénégalais, les touristes anglais, et les italiens qui ont envahi l’île n’achètent rien aux marchands des rues, ils préfèrent les boutiques de l’hôtel… dommage pour tout le monde.

Bon, les paperasses :

Pas de problème particulier à la police maritime, les agents parlent un peu français et sont très sympas, ils nous gardent le carnet de francisation jusqu'à notre départ.                

On le récupérera le mardi matin, contre la somme de 7 euros (somme fixe quelquesoit le nombre de jours passés à Palmeira). Le policier nous demande notre dernier port (aux Canaries) mais pas la preuve écrite, et notre destination (Boa Vista). Il baille et n'est pas vraiment intéressé par notre cas.

Nous voici dans le taxi Lacoste, couleur doré, autocollants crocodile, et moumoute sur le pare-brise :


Les villageois montent pour aller à la ville voisine, ça descend, ça papote, tout le monde se connait et personne n'est pressé. Fond de musique locale, un espèce de zouk, ça nous rappelle des souvenirs.

Le sac est déjà plein de colliers et tableaux souvenirs.

On les a payé en euros, et ils nous ont rendu en escudos capverdiens (1 euro = 110 ECV) à notre demande. Nous voici en possession de nos premières pièces du cap vert, avec sur la face, des dessins de tortues, d’oiseaux, de fleurs ou de bateaux.

Le symbole du Cap Vert, c’est la tortue marine. Elles viennent pondre sur les plages durant l’été.

Pour le taxi ça nous coûtera 800 escudos aller retour jusqu’à l’aéroport, soit à peine 1 euro par personne aller, en fait par la suite on fera comme les locaux et les enfants ne payeront pas. Sachant que le chauffeur nous a attendu presque une heure à l’aéroport puisque le douanier était partie en vadrouille, ça lui aura payé les courses manquées. Le chauffeur est cap-verdien et parle un peu le français.

Il y’a des banques dans l’aéroport, ce qui permet de changer facilement nos euros en escudos.

Par la suite, on fera le ‘change’ dans les magasins tenus par des chinois, on paye les courses en euros et ils nous rendent la monnaie en escudos.

Le douanier arrive enfin, lui aussi parle un peu français, et il nous tamponne nos 4 passeports après que l’on ait rempli les papiers d’immigration. Ca nous coûte 5 euros ! que l’on payera en pièces.

Autorisation de 3 mois pour rester dans l'archipel, c'est la durée classique.

Aucune difficulté, ce fut rapide. On est soulagés, une bonne chose de faite.

Retour au port.  


On peut ranger le pavillon jaune. 


Le vendredi après-midi sera consacré au nettoyage du bateau et à la lessive.

Guy installe un tuyau avec une petite pompe, pour laver le pont à l’eau de mer, les filières et les filets de sécurité.


Deux heures plus tard, voilà des enfants tout mouillés, un bateau tout propre, toujours salé, mais le sable orange a disparu.

Il restera les haubans, les cordages et les voiles. On compte sur quelques grains pendant la transat pour laver tout ça.

Il n’y a pas d’eau douce ici, les îles sont arides, très peu de pluie, quasiment pas de végétation. L’eau provient d’usines de dessalinisation, qui ne sont pas à l’abri de tomber en panne.

On est content d’avoir un dessal à bord, ça évite de prendre sur les réserves des cap-verdiens.

Alors pourquoi ce nom, cap vert ? car il n’y a pourtant pas de verdure.

D’abord, c’est le nom du cap africain qui se situe à la latitude des îles.

Ensuite, d’après ce qu’on a pu lire dans la rubrique ‘histoire’ des instructions nautiques, les précipitations étaient régulières (bien que peu abondantes) jusqu’au XVIII ème siècle. Mais ensuite il y’ a eu une série de grosses sécheresses, accrues par l’abattage des arbres pour la culture  et la multiplication des chèvres.

A méditer…


Lessive + rinçage à l’eau douce (celle de nos réservoirs) des salopettes et vestes de quart.

Avec 15-20 nœuds de vent, ça sèche vite, mais il faut bien attacher les vêtements. Bienvenue au Cap Vert, à cette période (depuis mi-décembre cette année) ça souffle fort en permanence. Mais c'est rien (ah bon ?) il y'a 4 jours les copains ont eu 30 noeuds au mouillage... question d'habitude.



Manoa passe chez le coiffeur, seconde offrande à Neptune (la fois précédente c’était à Minorque, il était temps J):                


Et il se met à faire la vaisselle, pas facile, la pédale pour la pompe d’eau de mer est loin, et l’évier est trop haut pour lui.     


Dimanche matin, Morgan et Alicia partent pour Sao Vicente, à l’ouest de l’archipel, avant d’entamer la transatlantique. Salut les copains, bon vent, on se retrouvera en février en Martinique !                

Réparation du génois, Guy fait de la couture. Il s’en voit, le tissu est épais. Et avec 17 nœuds de vent le dimanche soir, et de nuit, pour regréer la voile et la hisser, pouah ce ne fut pas simple.                

Le lundi, enfin il y’a moins de vent (à peine 10 nœuds, autrement dit pétole pour le cap vert)

Du coup on sent la chaleur du soleil, le bonheur.

Baignade l’après-midi suivie d’une bonne douche solaire, ça faisait longtemps :               



Manoa sait toujours nager, plus de deux mois se sont écoulés depuis la dernière baignade en méditerranée, ouf il n'a rien perdu.




Tiens, on ne vous avait pas dit, on est ancré à la limite de la baie, juste avant le chenal d’accès des bateaux au ‘port’. Du coup, c’est impressionnant, lorsqu’un gros truc comme ça nous fonce dessus !


Pourvu qu’il ne tombe pas en panne de moteur. Il se met face à nous, pour faire son demi-tour et entrer en marche arrière. Ouf… il débarque passagers et matériel.




et un autre : un porte-conteneur cette fois-ci

qui va gîter fort à chaque déchargement de conteneur.


Bon, y’a de l’animation ici.

  

Le village de Palmeira est tout en couleur, alternance de maisons délabrées et de maisons bien entretenues.

















L’école, façade toute neuve :                

Les jeux : un toboggan, un portique de balançoire sans balançoire, des jeux aux ressorts cassés, et des gravas en bordure du sable.               

Cartes des îles sur les murs :                


Le bar wifi :


Le wifi fonctionne rarement, c’est au bon vouloir de la patronne …

Il y’a un point internet à Palmeira, chez Patricia, avec des ordinateurs sur place, mais c’est assez cher, et on ne peut même pas brancher une clef USB. Donc pour la mise à jour du blog, c’est cuit.



Les vendeurs sénégalais,

au port :                




ou au bar :                




Un des vendeurs nous demandera si on a des médicaments contre la fatigue, les douleurs, le mal de dos. Le lendemain je lui ai amené une boite de doliprane. Il m’a demandé deux fois la posologie, alors espérons qu’il n’aura pas tout pris d’un coup.

Il y'a pourtant un dispensaire à Palmeira, mais l'infirmière ne semble pas commode :

Une vendeuse, le dernier jour, veut absolument me vendre un paréo, mais on en a déjà deux, par contre elle a sur elle une chemisette en nuances de bleu et blanc avec des motifs africains (case africaine, éléphant...), du coup la voilà qui se déshabille discrètement dans la rue pour me vendre la chemise, et elle repart avec un de ses paréos sur le buste... extra... dommage que l'on ne puisse pas filmer ce genre de scènes.


Pour l’eau, les habitants du village viennent avec leur bidon à la fontaine.                



 Vendeuses de bananes et de vêtements :

Motos…



La rouge est vraiment bizarre.



Louna gonfle ses joues comme le poisson boule empaillé :               

La plage :               







Petit tour à la ville d’Espargos, à 50 centimes d’escudos par adulte en taxi collectif :

avec Myriam, du bateau Ariane :               

On y va pour se balader, faire quelques courses (plus de choix qu'à Palmeira), et pour acheter une clef 3G et une carte Sim, sur les conseils de Morgan et Alicia qui eux aussi avaient besoin de mettre à jour leur blog. Ce fut un peu compliqué de trouver le bon magasin, mais au bout d’une longue marche en zigzag de boutique en boutique, on y parvient enfin, à 12h10, le magasin ferme à 12h … mais il y’a encore du monde dedans. Et Myriam, frappe à la porte close, explique au portier que l’on vient de Palmeira en taxi, et que ça serait cool… si … il se renseigne et finalement c’est ok il nous laisse rentrer, ouf. Sinon il aurait fallu revenir en fin de journée.

45 minutes plus tard, nous voilà donc avec une clef 3G payée 9 euros (c’est moins cher qu’en France) et une carte sim pour la data (prendre la météo + connexion internet) à 8 euros pour 3Go valable 1 mois. Super compétitif ! et ça marche très bien sur toutes les îles de l’archipel, dingue…

L'église bleue sur la place principale :


un dormeur :

une autre église :

Encore une ville colorée, avec en plus le ciel bleu, les sourires et les vêtements de toutes teintes :






 Bananes sur la tête :

Les écoliers en uniforme, chemise bleue. 



notre taxi de retour pour Palmeira (le mini-bus, pas le buggy) :



Après avoir récupéré les papiers du bateau, départ de Palmeira le mardi 7.

Dès qu’on sort de la baie, la houle est impressionnante, on voit la bouée sur laquelle viennent s’amarrer les gros bateaux en attendant d’avoir une place au port                



ou on ne la voit presque plus…               




Baie de Mordeira : du 7 au 9 janvier

Après une courte de navigation de 7 milles,                

on jette l’ancre dans la baie de Murdeira.                

Une tortue nous souhaite la bienvenue.                



On retrouve nos amis d’Ariane et on fait la connaissance de Cyrano, qui était également au mouillage à Palmeira mais que l’on avait pas eu l’occasion de voir.                



Ils jouent à cache-cache derrière la houle.



Le mouillage est original, on est face à la plage, face au vent, avec une énorme houle venant de l’arrière. C’est la première fois que l’on souhaite durant une nuit à l’ancre que le vent ne faiblisse pas … sinon la houle va nous pousser sur l’ancre, puis sur les rouleaux et sur la plage, glurps…

D’ailleurs, en fin de journée, les copains relèvent l’ancre et se replacent derrière nous pour la nuit, histoire de dormir plus tranquillement. 

On passera tous une nuit moyenne, avec pour nous les alarmes de mouillage qui sonnent plusieurs fois puisque le vent a faibli. Au petit matin, on était tous plus proches de notre ancre que la veille.

La seconde nuit fut plus calme, la houle a diminué.


Notre pavillon français a bien souffert depuis le mois d’août.



La baie est jolie, immense, sauvage, mais les rouleaux sont énormes, pas question de débarquer en annexe.                


C’est plutôt le coin des surfers, ils se régalent :   

on dirait que le catamaran surfe aussi, en fait les vagues se brisent plus loin sur la côte rocheuse, et sur la plage. Mais c'est impressionnant de voir les bateaux monter et descendre. 





Pêcheurs :                

Coucher de soleil :             





Manoa (toujours en pyjama) en vendeuse cap-verdienne, paréos au bras et corbeille de bracelets colliers sur la tête (admirez la fameuse jolie chemise bleue achetée à Palmeira, qui pend derrière lui):                


Louna qui fait le singe :                

Les enfants avec le matériel de plongée de Cathy et Gérard sur Cyrano :                



On pensait aller au mouillage de Santa Maria, tout au sud de SAL, mais c’est très touristique, beaucoup d’hôtels, et on ne pourra sans doute pas débarquer non plus à cause de la houle.

Finalement, on quitte le mouillage de Mordeira, et l’île de SAL le jeudi 9 janvier, direction l’île BOA VISTA, à une trentaine de milles plus au sud.

Il y’a du corail au Cap Vert, voilà le morceau remonté avec l’ancre, zut. On le rejette de suite à l’eau.                



Les petites montagnes (400m pour la plus haute) de SAL dans le sillage :              
  



               





retour traversée Canaries - Cap vert














retour Grand Voyage


















Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire